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La Légende

  • Découvrer la légende de Mélusine en cliquant sur les vignettes, dans le sens de lecture

ELINAS, ROI D’ALBANIE FAILLIT À SA PROMESSE DE NE PAS VOIR SA FEMME PRESSINE EN GÉSINE*. OFFENSÉE, ELLE SE RETIRA IMMÉDIATEMENT SUR L’ÎLE D’AVALON AVEC SES TROIS FILLES, PALESTINE, MÉLIOR ET MÉLUSINE. (*en couche)

Devenues grandes, elles décidèrent de punir leur père de sa mauvaise conduite et l’enfermèrent dans la haute montagne de Brumbloremlion. La reine Pressine mécontente de l’attitude de ses filles décida à son tour de les punir et chacune devint l’objet d’un mauvais sort. Ainsi, tous les samedis, Mélusine prit l’aspect d’une serpente du » nombril en aval « pour l’éternité.

Néanmoins, si un homme, un mortel venait à l’épouser sans chercher à découvrir son secret, elle pourrait vivre humainement et mourir chrétiennement.

SOUS LE COUP DE LA MALÉDICTION MATERNELLE, MÉLUSINE SE RÉFUGIA DANS LA FORÊT DE COULOMBIERS.

OR, DANS CETTE FORÊT GIBOYEUSE, LE COMTE AIMERY DE POITIERS CHASSAIT SOUVENT.

Au cours d’une de ces chasses, le comte et son neveu, Raymondin de Forez s’éloignèrent des autres chevaliers et rencontrèrent à la tombée de la nuit un énorme et féroce sanglier.

Le comte mit pied à terre et l ’attaqua avec son épée mais il manqua son coup et tomba à la merci du solitaire.

Raymondin lança alors son épieu et transperça par méprise son oncle. Le comte expira sur le champ.

Fou de douleur d’avoir occis son oncle, Raymondin remonta sur son palefroi et erra dans la forêt jusqu’à la nuit noire.

Il arriva près d'une fontaine où se tenait une gente dame, du nom de MELUSINE Celle-ci connaissait la vérité, le consola et lui conseilla de retourner à Poitiers pour assister aux funérailles de son oncle, en taisant les circonstances de l’accident.

Ainsi fit-il.

De retour à la fontaine de « la Soif Jolie », Raymondin demanda à Mélusine de l’épouser, elle accepta mais posa une condition :

RAYMONDIN DUT JURER QUE JAMAIS LE SAMEDI IL NE CHERCHERAIT À LA VOIR.

Rendant visite à Bertrand, le jeune comte de Poitiers, Raymondin lui annonça son mariage et son intention de se fixer en Poitou. Le comte lui offrit une terre.

Raymondin ne requit qu’un petit coin de terre pouvant tenir une peau de cerf étendue.

La demande accordée, la peau d’un dix cors fut découpée en une fine lanière pour délimiter un vaste espace autour de la fontaine de la Soif Jolie, futur domaine de Raymondin et de Mélusine où fut élevée une puissante forteresse.

Au fil des ans, Raymondin devint l’un des plus riches seigneurs du Poitou et le père de dix fils portant tous une marque de féerie à l’exception des deux derniers Thierry et Raymonet.

Au cours des ans, crurent honneur et prospérité dans la maison des Lusignan dont la puissance s’étendit dans tout le Poitou.

Ce fut en trois nuits, avec les pierres qu’elle transporta dans sa dorne* que Mélusine bâtit moult constructions Vouvant, Mervent, Melle, Parthenay

Un samedi, Renaud de Forez rendit visite à son frère Raymondin. Il s’étonna avec des sous-entendus de l’absence de Mélusine.

Furieux, Raymondin voulut en avoir le cœur net.

De la pointe de son épée, il perça l’huis* de la chambre où son épouse se retirait chaque samedi et aperçut, ravissante dans une vasque de marbre, sa femme qui se coiffait.

Horrifié, il découvrit, de la taille jusqu’aux pieds, en place de son corps, une énorme queue de serpent.

Raymondin se refugia alors dans les appartements où son frère l’attendait. Outré de chagrin et de colère, il chassa celui qui le fit se parjurer.

Ni Mélusine, ni Raymondin ne se parlèrent de l’événement et la vie reprit son cours tandis que les aînés de leurs fils s’illustraient dans de lointains pays.

Trois ans plus tard, Mélusine et Raymondin se trouvant dans leur château apprirent que leur fils Geoffroy venait d’incendier l’Abbaye de Maillezais où le moine Froidmont, son frère, fut brûlé vif avec cent autres moines.

Raymondin rentra alors dans une grande colère et se déchaîna contre Mélusine, la traitant en public d « infâme serpente ».

A ces mots, elle tomba pâmée et quand elle revint à la vie, elle dit à Raymondin qu’il ne la reverrait plus « en semblance » de femme et lui annonça

la ruine progressive des domaines des Lusignan.

Raymondin eut beau la supplier et crier son désespoir, on la vit s’élever dans les airs: femme pour le haut du corps et pour le reste, serpente de quinze pieds de long avec deux énormes ailes de chauve-souris. Elle vola trois fois autour de la forteresse en poussant de grands cris.

Elle revint, en cachette, allaiter ses deux derniers fils.

On raconte encore qu’elle apparaît dans le ciel de Lusignan lorsque l’un de ses descendants se meurt.

 

FIN.

Créations

Les illustrations sont extraites des visuels des panneaux de l'exposition Mélusine.

Ces concepts ont été réalisés à partir des illustrations originales du Roman de Mélusine. Des références de base pour créer des images inédites tout en respectant le style de l'époque. Cet important travail de création a été réalisé par notre Graphiste de Lusignan Denis Villatte (Altacréa). C'est aussi le réalisateur de ce site.